SEPTEMBRE 2016
Et voilà que maintenant le rond point est utilisé à des pratiques privatives. Du support publicitaire privé…
Cette publicité nous a interpelée, d’autant plus que les commerçants et artisans se trouvant aux Garillans demandent depuis des années une signalétique pour les faire connaître et localiser dans la zone (comme cela se fait dans les autres ZAC et ZI) et qu’ils reçoivent en réponse de se tourner vers la SARGET pour avoir un semblant de signalétique hors de prix! Et là, voilà une belle et grande banderole en plein rond-point, pour annoncer l’installation d’un nouveau commerce. Encore et toujours 2 poids 2 mesures
30 Mars 2016 Pour nous contacter roquebrune.serenite@yahoo.fr votre anonymat sera préservé ou à la fin de cet article ou sur Facebook page « Roquebrune sérénité ».
La qualité du paysage roquebrunois est altérée par la prolifération souvent anarchique de panneaux publicitaires et par une croissance immobilière souvent trop ostensible (lotissements sur des hauteurs).
1, » CE QU’ILS ONT LAISSE, CE QU’ON LEUR LAISSERA »
La beauté de la commune de Roquebrune sur Argens vient de l’héritage des anciens. Ils nous ont laissé des aménagements et des bâtiments souvent remarquables, le plus souvent à caractère religieux : chapelle, église, monastère, mais aussi les bâtiments et voutes du vieux village, la coopérative vinicole, les corps de ferme…Les bâtiments sont souvent insérés harmonieusement dans une nature généreuse (le Var est le département le plus boisé de France). Leur teinte est issue de la pierre de pays et donc se confonde bien à l’environnement.
Extrait de l’arrêté municipal de 2010 « Considérant quil est nécessaire de préserver la richesse de son patrimoine tant naturel qu’architectural, de maintenir voire d’améliorer la qualité du cadre de vie sur son territoire. » Difficile à croire quand on constate les modifications effectuées au rond point des quatre chemins :
Ainsi, envisager une nouvelle construction doit être bien pensé par une intégration paysagère, environnementale et architecturale car celle-ci peut avoir un impact visuel qui perdurera pendant des dizaines années voire des centaines d’années (mais vu la qualité de certaines constructions, on peut néanmoins en douter!).
La « qualité de vue » (et donc la qualité de vie) peut être altérée par un paysage de béton qui remplacerait peu à peu les étendues de verdure et ferait ressembler notre commune à une « cité dortoir » qui dévaloriserait de fait les biens immobiliers déjà existants
La pression immobilière constante que subit notre département et notre commune, nécessite de bien penser cet héritage. Afin d’insérer au mieux les nouveaux bâtiments il convient de ne pas les rendre ostensible sur l’horizon, par exemple sur une butte ou sur un site qui aurait été entièrement déboisé.
De nombreux lotissements ont vu le jour sur la commune depuis 10 ans. Ces constructions sont souvent un assemblage de maisons ou de bâtiments avec une architecture répétitive, aux couleurs qui ne sont pas du pays et peu « aérée ». Certains lotissements sont cachés par des arbres (Parasols d’argent) et donc discrets. Malheureusement de nombreux lotissements ont été construits
<—————- sur des crêtes (« haut » Sainte Candie), 
sur des monticules (lotissement Vinci « Only Roc », Perrussier),
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ou sur des sites entièrement déboisés (« Cœur de la bouverie« ). Le point commun est le peu voire l’absence de végétation ou de végétalisation au sein ou autour de ces lotissements qui les rendent visibles en de nombreux points de la commune.
De mème, dans les zones commerciales (Garillans, 4 chemins), se pose la mème problématique : peu d’arbres plantés pour cacher des hangars parfois aux couleurs criardes (jaune poussin pour le bricorama, photo).
Faut-il changer les couleurs de certaines façades ? Avoir une action de plantation d’arbres au sein et autour des lotissements les plus visibles, ou les végétaliser ? La technique de végétalisation des façades des bâtiments est destinée à procurer à la fois une climatisation naturelle écologique et un visuel « vert » agréable qui permet de fondre le bâtiment dans le paysage.
2, LA PROLIFERATION DES PANNEAUX PUBLICITAIRES.
L’autre atteinte est la pollution visuelle dans les paysages urbains et non urbains par la prolifération des panneaux publicitaires ainsi que de divers équipements ou aménagements qui défigurent voire qui détruisent le paysage, « bien commun » de la Nation.
Au sujet des panneaux publicitaires, pré-enseignes, enseignes commerciales. Il y a toute une panoplie législative à la disposition des communes. Il appartient aux communes de mettre en application ces dispositions selon leur volonté en accord avec le département (groupe de travail avec la commission départementale de la nature et des sites) et la préfecture.
Il existe un Règlement local de publicité à Roquebrune sur Argens. Il a été pris par Arrêté du maire N° 10/26 du 2 avril 2010 (voir lien attaché). Il appartient au Maire de le faire appliquer.
Il mentionne les zones d’affichage (dans les 3 agglomération des Issambres, du Village et de la Bouverie) mais aussi le caractère de l’affichage : pré-enseignes, enseignes (sur le batiment mème), les dimensions maximales, le mobilier urbain, le caractère temporaire ou définitif. Or il semble que certains affichages ne correspondent pas à ce cahier des charges, trop ostensibles, mais aussi que des affichages d’établissements qui ont disparu.
De même certaines dimensions d’affichage sont demesurées (Intermarché, Mercedes) en ce qui concerne les pré-enseignes.
Plus surprenant la municipalité implante elle meme des panneaux qui signalent des jumelages dont on se demande l’intèret ? particulièrement quand il s’agit d’un « jumelage virtuel » ! (sic) :
Ainsi si le règlement local semble coercitif, il existe en fait une importante marge de manoeuvres pour les maires d’autoriser ou non des affichages, exemple du réglement article 8,1 « pour les manifestations commerciales, les opérateurs doivent se rapprocher de la municipalité » ou il existe aussi des dérogations article 9 : « dispositions applicables aux pré enseignes dérogatoires » dans ces cas ce sont des analyses au cas par cas, et la question est de savoir sur quels éléments sont prises les décisions qui peuvent favoriser les disparités d’application.
Enfin, Il faut savoir que les « nouveaux » panneaux publicitaires lumineux sont une aberration, en terme de pollution visuelle pour le voisinage et les villes, villages en général (perturbation sur les oiseaux, hirondelles notamment), ainsi que d’un point de vue écologique (consommation électrique considérable malgré l’emploi de LED).
« Paysages de France » est une association qui organise régulièrement des actions de sensibilisation de la population et des pouvoirs publics au problème de l’invasion de l’espace public par des panneaux publicitaires. Elle est parfois contrainte d’engager des actions devant la justice pour obtenir le respect et l’application du Code de l’environnement (dispositifs publicitaires en infraction, antennes de téléphonie mobile, lignes électriques aériennes, éclairage des montagnes, décharges sauvages, sentier du littoral, équipement et aménagements non respectueux des sites, etc.).
Les QUESTIONS posées à la municipalité : – Existe-t-il une charte de qualité des devantures commerciales ? Combien d’infractions ont elles été constatées concernant les affichages en 2015 ? pourquoi encore trop d’affichages qui ne correspondent pas au réglement ? – Qui gère ce dossier sur la commune ? l’urbanisme ? y a t il une direction des infrastructures?
Les réponses du département du Var
« Le Département intervient uniquement sur l’implantation de dispositifs publicitaires sur son domaine.
Si le règlement de publicité de la commune autorise la publicité à l’endroit souhaité, le Département vérifiera que le dispositif proposé respecte les règles de sécurité pour les usagers de la route (emplacement, obstacle, visibilité, lisibilité de notre signalisation routière, …) et de conservation de notre domaine conformément à notre règlement départemental de voirie et aux codes de la route et de la voirie routière.
Le Département n’intervient pas sur l’opportunité même d’installer des panneaux dans la mesure où le règlement de publicité est respecté ».
PROPOSITIONS PAR L’AMELIORATION DE LA « QUALITE DE VUE »
Affichage publicitaires :
- Faire appliquer la règlementation locale. Les citoyens, les entreprises doivent demander à être égaux devant la loi, et si tel n’est pas le cas , il faut en référer à la municipalité voire au département et aux services de la Préfecture
- Faire intervenir l’agence « Paysages de France » pour un audit des panneaux publicitaires sur Roquebrune pour un avis sur la modification de la réglementation actuelle.
- Créer une vigilance citoyenne (et non pas voisins vigilants) des affichages publicitaires
- Adopter de vraies mesures coercitives (rondes régulières), informer, avertir puis sanctionner en cas d’infraction.
Immobilier :
- Eviter la construction de lotissements compacts aux maisons monomorphes, varier l’architecture avec des aérations et des espaces verts au sein et autour.
- Pour les facades des batiments visuellement exposés, choisir un nuancier de couleurs adapté aux paysages (éviter les couleurs trop voyantes, rouge par exemple, voir photo)
- Etudier la possibilité de végétaliser les façades (et les toits pour climatiser naturellement les bâtiments commerciaux)
- Reboiser les lotissements en interne et autour
REFERENCES
voir le « règlement local de la publicité » de 2010 : cliquer dessus
COMMENTAIRES RECUEILLIS SUR FACEBOOK, page roquebrune sérénité
La vue sur le nouveau ste candie est tout simplement horrible… que faire ??? malheureusement, on ne peut plus faire grand chose… a part végétaliser au maximum….
Les nouvelles constructions ( résidences) devraient un volet paysager respecté afin d’intégrer l’habitat au maximum dans son élément ; je pense notamment à only roc à la sortie du village direction saint aygulf qui est une vraie agression visuelle
Quand on voit le coin du lac et son bric à brac d’affiches ça mérite un bon nettoyage
LA PUBLICITE PRETEXTE A ROQUEBRUNE
Beaucoup de thèmes sont soulevés. Si les panneaux publicitaires peuvent être enlevés et pour certains ils le sont, les constructions elles resteront durant plusieurs décennies voir plus. Sans parler de Saint Candie, la plaie visuelle dans toute sa splendeur ( aucun amalgame avec les habitants, heureux d’avoir leur maisons et bienvenues comme tout à chacun), c’est la répétition de constructions sans schéma directeur, sans vision globale. Un POS qui date de 1990, un PLU promis en 2002 que nous ne verrons certainement pas avec cette municipalité, une répétition de modifications toutes articulées autour de projets privés. La pollution visuelle dans le long terme, c’est ce manque de rigueur et de vue à long terme. Il existe un règlement, il suffit de l’appliquer. La volonté d’application c’est un domaine privé de M. Le Maire.
Bonsoir, un article très bien fait.
merci